samedi 10 octobre 2009

LE POIDS DES "MAUX" QU'ON NE DIS PAS...



Quand le silence parle pour vous...

Mon mal être, fait souffrir mes enfants...

Je rentre du boulot épuisé, mon corps me fait mal, un vide sans nom m'assaille, des fourmillements comme si j'étais resté immobile pendant des heures, la tête me tourne, l'estomac gargouille, et me jambes flageolent, vidé de toute énergie, j'ai parfois l'impression de m'évanouir, je lutte, il ne faut pas, mais d'un autre côté une petite voix me dit : "laisse-toi aller, ça te ferait du bien un peu de silence, la paix, juste un petit moment de répit ".

Toute cette énergie dépensé pour être à l'affût du moindre de mes faits et gestes m'épuise, petit à petit vous vous murez dans le silence...Je passe des jours sans ouvrir la bouche à la maison... J'erre dans le jardin comme une âme en peine, la nature me ressource, tout m'émerveille, un oiseau sur une branche, un bouton de rose prêt à éclore, un papillon qui butine, mon chien qui me suis et dont le regard en dit long : « t'en fait pas, je suis là...» et les calopsittes qui m'appellent voulant sortir de leur cage...

Tout comme moi !!!

Et puis vient le moment du "CHAUDOUDOU" le câlin entre moi et mes animaux, allongé sur le canapé les calopsittes sur la poitrine, le chien à mes pieds...Qu'il est bon cet échange d'amour pur sans arrière pensé, que du bonheur...Les calopsittes viennent chercher à manger dans ma bouche, et le chien me "lêchouille" les orteils... Pendant ces quelques moments de "CHAUDOUDOU" je suis la plus heureuse des femmes...

Dans ce tourbillon d'émotions, j'oublie l'essentiel !


MES ENFANTS...

Non, je ne les oubli pas, quelque part j'essaye de les protéger de moi, j'ai l'impression d'être contagieuse, "je ne dois pas leur transmettre cette maladie du mal-être, du mal de vivre...".

Je m'enferme dans le silence pour ne pas les faire souffrir, pendant leur absence je laisse parler mes émotions, les larmes d'impuissance, la colère de la lâcheté qu'est la mienne, et les "mots" de mon corps que m'appellent au secours et que je ne veux pas entendre...Et puis un jour je tombe de ce fil de funambule sur lequel je marche, celui qui me relie à la VIE, cette VIE que je ne veux plus...

Qu'ai-je fait pour arriver là ?

Je ne suis pas psychologue, ni psychiatre, je suis juste un être humain qui aimerait prendre la main de ceux qui la tendent et qui espèrent que quelqu'un la leur prendra.

Aujourd'hui, je me donne pour mission d'aider ceux et celles dans la même souffrance...Mais comment faire ?

L'important est dans le geste, dans le fait, dans le comment faire pour les sortir de cette souffrance sans nom, sans qu'ils y laissent leur peau...Le reste n'a aucune importance, EUX seuls sont importants !

Commencer des études de psychologie...Pourquoi pas, si c'est le seul moyen de les aider, après tout rien n'est impossible il suffit de le vouloir, mais aussi de pouvoir...C'est peut-être la seule façon pour moi de me sauver aussi !!!

Écorché de l'intérieur, le cœur en miettes, les yeux asséchés, la gorge serré à force de crier en silence, je continue de me battre pour garder mon corps entier...Les «maux» qu'il me crie ont du mal à être entendus...La seule réponse que je lui donne ; "AVANCE OU CRÈVE" sois fort dans ce monde de prédateurs il n'y à pas de place pour toi si tu es faible !!!

La guerre entre mon corps et ma raison s'installe, lequel des deux gagnera la bataille ?

Guérir les maux du cœur pour mieux comprendre les mots du corps....Il me parle si bien de sa souffrance !

Tant de questions m'assaillent et si peu de réponses...

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